Comment est célébrée la mort dans le monde ?

Célébrer la mors dans le Monde

Comment est célébrée la mort dans le monde ?

Comment est célébrée la mort dans le monde ? 889 800 Aurélia & Julien

Comment est célébrée la mort dans le monde ?

En France, nous avons une façon de célébrer la mort qui a été définie par notre culture, nos croyances, mais aussi par nos lieux de sépultures et de recueillement. Si au cours des siècles celle-ci s’est également codifiée par la loi, on a très vite l’impression qu’elle est universelle. Pourtant, il n’en est rien. De l’Asie à l’Amérique du Sud, on vous propose un petit tour du monde des célébrations mortuaires.

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1/ La mort dans le Monde : à Madagascar, on retourne les morts

À Madagascar, les croyances et les rituels sont encore très ancrés dans le quotidien. Pour eux, les morts ne les quittent jamais. C’est pourquoi tous les 7 ans, pendant la cérémonie de famadihana appelée aussi la fête de retournement des morts, chaque famille déterre le squelette de leur défunt. Ils l’enduisent d’huile de coco. Ils l’enroulent dans un linge blanc. Puis, ils le soulèvent au-dessus de la tête tout en tournant autour de la tombe. Après plusieurs danses, ils le remettent tranquillement dans sa tombe.

Les raisons d’un tel rituel sont assez variées en fonction des régions. Pour la plupart, il serait lié à des visions que certains auraient eues, où leurs morts réclamaient des vêtements plus chauds ou juste différents.

2/ La mort dans le Monde : en Indonésie, on déterre les morts

Sur l’île de Sulawesi, au mois d’août, les Torajas déterrent les corps de leurs morts momifiés. Cette fête des morts s’appelle Ma’nene. Tout au long de la journée, ils prennent soin d’eux. Ils les habillent, les exhibent dans tout le village et ils font comme s’ils étaient encore en vie. À la fin de la journée, ils le remettent tranquillement dans leurs tombes.

Cette célébration peut paraître étrange et macabre. Pourtant, c’est une manière pour les Torajas d’honorer leurs défunts. Par ce geste, ils leur montrent qu’ils pensent toujours à eux et qu’ils les aiment toujours. D’ailleurs, les Torajas ne voient pas la mort de la même manière que nous, occidentaux. Pour eux, leur défunt est considéré comme malade tant qu’il n’est pas encore enterré. Du coup, pendant des semaines, voire des mois, ils continuent de prendre soin du corps. Ils lui injectent du formol pour éviter la putréfaction et permettre sa momification. Pendant toute cette période, la famille économise pour les obsèques. Elle demande enfin, à un artiste, la confection de la poupée Tau Tau à l’effigie du défunt.

3/ La mort dans le Monde : aux Philippines, on suspend les cercueils sur une falaise

Dans le petit village de Sagada, sur l’île de Luzon, les anciens continuent de perpétrer un rituel vieux de plusieurs millénaires. Au lieu d’enterrer leurs morts, ils suspendent les cercueils. Le rituel funéraire s’organise avant la mort. La personne confectionne elle-même son cercueil, souvent petit puisque le corps y est déposé en position foetale. Une fois morte, la personne est enveloppée dans un grand tissu avant d’être assise sur une chaise devant la maison où les personnes pourront venir s’y recueillir plusieurs jours. Pour éviter les mauvaises odeurs, le corps est enfumé d’herbes. Enfin, le cercueil sera, ou posé dans une caverne, ou suspendu sur les falaises. Parfois, la chaise qui a soutenu le défunt subi le même rituel.

Cette pratique étant très ancienne, il est difficile de véritablement connaître son origine. Cependant, les locaux affirment le faire pour que leurs défunts soient le plus proche du soleil et à l’air libre, mais aussi pour qu’ils soient inaccessibles aux tribus de chasseurs de têtes.

4/ La mort dans le monde : au Japon, on atteignait l’Éveil en s’enterrant vivant

Voici un rituel qui va vous faire froid dans le dos. Au Japon, entre le 12e et le 20e siècles, les moines bouddhistes Sokushinbutsu s’enfermaient vivant et de leur plein gré dans leur propre tombe. L’idée était d’atteindre l’Eveil et de se rapprocher au plus près de Buddha grâce à la conservation complète du corps et en évitant la putréfaction.

Ainsi, de leur propre chef, ils s’infligeaient un régime drastique pour assécher leur corps de la graisse et lorsqu’ils se sentaient prêts, ils s’installaient dans leur tombe. On leurs donnait alors une petite paille pour respirer et une cloche qu’ils agitaient pour prévenir qu’ils étaient encore en vie. Lorsque cette cloche ne sonnait plus, les autres moines scellaient rapidement la tombe. Après 3 ans, ils la réouvraient pour confirmer ou non sa momification. Si c’était le cas, le moine était vénéré dans les temples à l’image de Buddha.

5/ La mort dans le Monde : en Himalaya, on offre son corps au vautours

Pour les Tibétains, la mort n’est pas une fin en soi et le corps, une fois vidé de son âme, n’est plus qu’une enveloppe vide. C’est pourquoi, lorsqu’une personne meurt, les Tibétains offrent le corps à la nature après avoir retiré la peau. Ce sont les vautours qui le mangent, car considérés comme des « dakinis », qui favorisent la liaison entre le ciel et la terre. Par cette offrande, ils veulent également épargner les petits mammifères qui auraient été mangés à la place. Leur façon à eux, d’honorer le cercle de la vie.

6/ La mort dans le Monde : chez les Inuits, on se laisse mourir pour le bien-être collectif

Puisqu’il fait très froid, les inuits ont une manière de vivre et d’aborder la mort très différemment. Pour leur survie, chaque personne a une place très précise dans la communauté avec un rôle bien défini. Lorsque la personne ne peut plus accomplir sa mission, elle n’est alors plus considérée comme utile au bien-être de la communauté. Et de son propre chef, elle se laisse mourir de froid.

Que la personne soit morte de son plein gré ou autrement, le rituel mortuaire des inuits se fait en deux étapes. La première, consiste à purifier le lieu où la personne est morte. Car pour eux, l’esprit ne meurt jamais. Ensuite, ils gèlent le corps pour le conserver pendant qu’ils préparent la sépulture. Il y sera déposé avec tous les objets dont il aurait besoin dans l’autre monde.

7/ La mort dans le Monde : au Mali, on entrepose le mort dans la falaise pendant des mois

La tribu Dogon, au Mali a une manière bien particulière de célébrer un décès. Tout d’abord, ils enroulent le défunt dans un linceul en coton avant de le déposer dans la falaise. Ils veulent, ainsi, permettre à l’âme de vagabonder. Pendant 40 jours, personne ne touche aux biens du défunt. Passé ce délai, les biens sont distribués parmi les membres de la famille. Ensuite, et seulement après plusieurs mois encore, les funérailles peuvent avoir lieu pour lui rendre hommage.

Que pensez-vous de ces rituels mortuaires ? En connaissez-vous d’autres étonnants ? Continuez à voyager en lisant notre post Facebook avec ses 6 autres destinations aux célébrations funéraires surprenantes !

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